Compte rendu du blocage de la formation Base Eleves le lundi 17 mars 2008 à l’IA

Premier témoignage

Un blocage a eu lieu à l’IA cet après midi, à l’initiative du collectif isérois pour le retrait de Base élève pour empêcher la formation de directrices et directeurs à la mise en place de BE.

Les flics sont arrivés peu après les membres du collectif qui avaient déployé leur banderole devant l’entrée (c’est la troisième fois depuis le début des blocages : au moins 2 par semaine depuis un mois). Les directrices et directeurs sont arrivé-e-s les un-e-s après les autres (5
au total), certaines opposées à BE, d’autres plus réservé-e-s sur la question, d’autres apparemment favorables. Les membres du collectif ont
expliqué le pourquoi de leur présence : arrêt des formations, retrait de BE, refusant l’entrée aux directeurs/rices. 3 sont venu-e-s discuter. A l’arrivée d’une quatrième, sans qu’on ait le temps de « se retourner », les flics nous ont viré-e-s pour lui permettre de rentrer. Une cinquième est arrivée. L’ IEN qui co-animait la formation est alors sortie et a proposé au directeurs/rices, choqué-e-s de ce qui venait de se passer, de se réunir un peu à l’écart. Nous sommes allé-e-s les rejoindre pour discuter. 3 se sont ouvertement positionné-e-s contre les méthodes employées. Le SG s’est alors pointé, leur a « proposé » de rentrer grâce à l’intervention des flics usant de menaces: retrait de salaire pour service non fait pour leur mettre la pression. 1 directrice est alors rentrée, les 3 autres ont refusé et sont reparti-e-s dans leurs écoles.

Deuxième témoignage
Nous n’étions pas très nombreux aujourd’hui à l’ia, huit adultes il me
semble, plus un moins de deux ans. Nous avons bloqués 5 directeurs puis assez vite la police nationale est arrivée et s’est intercalée entre l’entrée et nous.
Une sixième directrice est arrivée. Mr Coudurier (secrétaire général de l’inspection) entouré de la police lui a demandé de rentrer elle s’est approché et les policiers nous ont poussé pour lui faire un passage. Les 5 autres sont restés dehors. L’inspectrice de secteur est alors sortie pour « convaincre » les directeurs de rentrer en nous interdisant de leur parler. Heureusement certain du cirbe ont bravé l’interdiction. Il y avait deux directeurs plutôt pour, un ni spécialement pour ni spécialement contre mais qui voulait voir be et deux tout a fait contre….il y a eu une longue discution entre une partie d’entre nous, l’ien et les directeurs. Finalement M.Coudurier a intimé l’ordre de rentrer aux directeurs, qu' »on » allait leur permettre de passer. Les 2 directrices « pour » se sont approchées, nous on bougeait pas, alors la maréchaussée a poussé, ca suffisait pas. Elle a encore poussé, en nous poussant sur la poussette avec un enfant dedans a quelques centimètre de la banderole. Les deux directeurs pour sont rentrés.
M. Coudurier a estimé que les autres n’avaient donc pas étés bloqués et
qu’ils restaient dehors de leur fait… Voila vous savez tout…maintenant on peut vraiement dire qu’ils passent en force….meme si nous on resiste en douceur.

Des réactions à la violence déployée:

• « Des parents sont inquiets, des enseignants s’interrogent sur la mission qui leur est demandée, et les seules réponses de l’Inspection Académique sont la police et la menace de sanction. C’est lamentable, d’autant que c’est M. Coudurier, lui-même, qui a déclenché les hostilités au cours d’une présentation de Base-élèves. A une question sur l’instauration de fichiers, il avait répondu : « les enfants de Lisieux n’ont pas été déportés avec Base-élèves ». C’est cette réponse qui a entrainé la prise de position des DDEN à leur assemblée de juin 2007« .
• « le CIRBE informe les directeurs que les syndicats les soutiendront face à ces menaces de sanction ».