Le Collectif Isérois pour le Retrait de Base Élèves (CIRBE)

Pour le retrait de Base Elèves ! Contre le fichage à l'école.

Revue de presse/Web du 30 mars 2008: big brother award, 2 avril 2008, résistance, vichy

Posted by baseeleves38 sur 30 mars 2008

http://bigbrotherawards.eu.org/Palmares-2007-des-Big-Brother-Awards-France.html(« Orwell Ensemble de son Oeuvre : Google Inc. a devancé de peu le fichier « Base-élèves » du ministère de l’Education, ainsi que le ministère de la Culture et de la communication. D’un point de vue statistique, c’est somme toute logique : le ministère de la culture ne cesse, depuis des années, de vouloir placer sous surveillance l’ensemble des internautes, mais cela ne concerne « que » les internautes français ; le fichier Base Elèves vise quant à lui à placer sous surveillance l’ensemble des enfants, ce qui ne concerne jamais « que » les enfants de France [3] ; Google, pour sa part, place sous surveillance l’ensemble des internautes « du monde entier »... »)

-http://www.planetenonviolence.org/Base-eleves-les-enseignants-ne-sont-pas-des-flics-!_a647.html
(« Alors que l’air du temps est au sécuritaire, tous les discours de gestion de l’Education Nationale ne nous ôteront pas de l’esprit qu’un tel outil de fichage des élèves est dangereux car il n’y a aucune assurance sur l’utilisation d’un tel fichier disponible sur le web…. Login et mots de passe ne sont en rien des sécurités comme l’explique le livre de Jacques Henno, « Tous fichés », paru aux éditions Télémaque. Autre élément qui ne laisse aucun doute sur les objectifs avoués ou non de cette Base: que cachent ces items Réseau, Nationalités? …..Eté 2004, la nouvelle loi Informatique et Liberté est votée avec un objectif: revoir à la baisse les prérogatives de la CNIL, libéralisant et privatisant ainsi le fichage de la population. Cette loi retire à la CNIL ses pouvoirs de sanction et de veto en matière de fichiers policiers, et légalise la création, par les sociétés de perception de droits d’auteurs, de fichiers « d’auteurs présumés d’infraction« …Et ce 17 janvier 2006, l’Inspection Académique de l’Oise envoie ce courriel aux proviseurs des lycées et lycées professionnels:

« Mesdames et Messieurs les proviseurs de lycées et lycées professionnels, lors du prochain comité d’administration régionale sera abordée la question des élèves de nationalité étrangère sous menace de reconduite à la frontière. un bilan doit être transmis à cette fin à Madame le Recteur pour le vendredi 20 janvier. A la demande de Monsieur l’inspecteur d’académie, il serait souhaitable de disposer d’un bilan départemental sur la question. Vous serait-il possible de m’indiquer (par courrier électronique) :  le nombre d’élèves mineurs susceptibles, de part la situation de la famille, de faire l’objet d’une telle mesure et scolarisés dans votre établissement (et dont vous auriez connaissance bien entendu) pour les élèves majeurs sous la menace d’une reconduite à la frontière, leurs noms, nationalités et résultats scolaires. « )

http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article2306 (« Base élèves, fichage des enfants, … s’agit-il de la même chose ? Non. Peut-on comparer ? Non.Est-ce que ça y fait penser ? Oui : c’est ça. Ça y fait penser….« Vichy et les occupants n’ont pas cessé de multiplier les fichiers. Au point que des préfets, même après le débarquement de juin 1944, ont ordonné la création de nouveaux fichiers. C’est confondant. On focalisait jusqu’à présent sur un seul fichier et on s’aperçoit qu’il y en avait beaucoup. »
« C’est un agrégat. On a mis beaucoup de temps à le comprendre, on a ausculté ces fiches durant des mois. Finalement, à force de recoupements, nous avons établi qu’il y a principalement deux fichiers de juifs. Le premier concerne la zone Sud, le Nord et Paris. C’est un fichier individuel. Les fiches sont établies au fur et à mesure des arrestations et des rafles. Pour Paris, il se nourrit des fiches prélevées très vraisemblablement dans un fichier dérivé du recensement d’octobre 1940. […] Le second fichier concerne la région parisienne. C’est un fichier familial. C’est le fichier de la traque des juifs qui servait aux inspecteurs de police. Un fichier destiné à pister les juifs, dactylographié. C’est un fichier de souffrance. Sur telle ou telle fiche, on peut constater qu’une personne est arrêtée, relâchée, reprise, déportée. Il y a aussi les fichiers des camps de Pithiviers et Beaune-la-Rolande et de Drancy : l’antichambre de la déportation et de la mort. »…« Les années 40 correspondent à une étape dans le développement des statistiques. Cela ne concerne pas que les juifs. Au fond, il y a concomitance entre le désir de perfectionner l’identification numérique des individus et les procédures contre une fraction de la population. Le responsable du Service de la démographie, René Carmille, polytechnicien, maréchaliste et pétainiste, qui sera finalement déporté, est fasciné par les possibilités de la mécanographie. Ce sont des procédés tout à fait neufs à l’époque. Il propose de les mettre au service de la révolution nationale. En 1941, il demande que chaque personne soit obligée de signaler ses changements de domicile et il l’obtient. Il souhaite affiner l’outil statistique. En 1941 toujours, il fait inclure dans le numéro d’identification des personnes (répertoire d’identité nationale) un code qui discrimine les juifs indigènes. »
« )

http://www.radio-larzac.org/spip/spip.php?article56  (« …il est annoncé que ce fichier va durer 15 ans. Les enfants d’aujourd’hui commenceront alors à chercher un emploi. Qui peut jurer que ce fichier ne servira pas aux employeurs à opérer un tri ? Qui peut croire qu’après avoir enregistré pendant 15 ans toutes ces données, celles-ci seront effacées ? Rappelons nous le fichier des Juifs ressorti 50 ans après… Il faut savoir qu’IBM avait fourni à l’Allemagne nazie la technique de fiches manuelles à trous qui a été utilisée pour répertorier les entrants dans les camps de concentration et d’extermination. De beaucoup d’entre eux, il ne resta très vite que ce bout de carton...pourtant, la loi Informatique et libertés du 6 janvier 1978 stipule qu’il faut l’accord explicite des personnes pour la saisie de leurs données individuelles ! …certains enseignants courageux refusent de remplir ce fichier : ils refusent le fichage des élèves. En conscience, en tant qu’enseignant et fonctionnaire responsable, conformément aux dispositions de la loi portant droits et obligations des fonctionnaires, et stipulant qu’un fonctionnaire ne doit pas se conformer à un ordre « de nature à compromettre gravement un intérêt public« . D’autres refusent de participer à la formation concernant ce fichier. En représailles, l’inspection académique d’Ille-et-Vilaine demande aux directeurs d’écoles qui refusent de remplir « Base élèves » de quitter leur fonctionles enseignants doivent connaître leurs droits : Les droits et obligations des fonctionnaires d’État sont gérés par la Loi du 13 juillet 1983 dans laquelle la notion de « devoir de réserve » n’existe pas…

- Le « titre II du statut général des fonctionnaires de l’État et des Collectivités locales ne fait nulle part mention d’un quelconque « devoir de réserve »…
- Par contre, ils sont tenus au « secret professionnel ». Les seuls fonctionnaires pour lesquels peut s’appliquer une injonction de réserve, sont les « fonctionnaires d’autorité » qui, étant placés à un poste hiérarchique de leurs services, ne sont pas libres de leurs expressions dans la mesure où leurs propos personnels pourraient, du fait de leurs fonctions, être compris comme étant la position du service public qu’ils représentent. Et, les fonctions de « directeur d’école » ne sont pas assimilées à un statut de fonctionnaire d’autorité.

d’autre part, les enseignants doivent savoir :

1) que participer à un stage ne les oblige pas à tester le logiciel lors du stage,

2) que toute conférence pédagogique ouvre droit à des frais de déplacement, ce qui signifie que s’il n’est pas prévu de frais de déplacement, ils peuvent très bien ne pas aller à la conférence de formation,

3) et enfin, que le concept de « formation continue obligatoire » n’existe pas dans l’Education Nationale…

 

…en conclusion, je dirai que la loi « prévention de la délinquance » de mars 2007 organise le contrôle social généralisé par le fichage. Un tel fichage est extrêmement dangereux, car couplé à des lois scélérates (comme celles sur la comparution immédiate ou sur les peines planchers en cas de récidive) il permet le muselage absolu d’une population. Il est clair que l’État est fermement décidé à se doter de ce moyen terrifiant de contrôle à travers lequel on peut vite se retrouver catalogué comme « déviant », cela dès la petite enfance, et que nous devons tous réagir avec la plus grande détermination contre ce qui constitue une menace majeure sur nos libertés, quel que soit le pouvoir en place…

s’il est fait échec à « Base Elèves », si une large part de la population est amenée à s’interroger sur un fichage généralisé, à s’en méfier, à y résister, et, plus encore, à voir retirer cette « expérimentation », une grande prise de conscience aura été réalisée et un grand pas en avant vers le rétablissement d’une démocratie authentique.« )

http://lille.indymedia.org/spip.php?article12395 (« …Dans le cadre de la journée nationale d’action contre la base de données élève, rassemblement devant la marie de Wattrelos le mercredi 2 avril à partir de 14h30…Qui pourra consulter ces données ? Jusqu’à présent, elles restaient confidentielles. Elles pourront à terme être partagées entre institutions : les enseignants, le maire, la police, la CAF les magistrats pourront y avoir accès. De plus, l’article 12 de la loi modifie le Code de l’Education en précisant que les établissements scolaires « participent à la prévention de la délinquance ». »)

http://peepdutrieves.unblog.fr/2008/03/29/le-cirbe-collectif-iserois-pour-le-retrait-de-base-eleves/

http://www.liberation.fr/actualite/societe/317283.FR.php (« «Si l’argument est celui d’une meilleure prévision des effectifs, pourquoi les fichiers doivent-ils être nominatifs et si détaillés ?», »)

Laisser un commentaire